Le monde s’embrase pour le photovoltaïque : une énergie renouvelable qui suscite un engouement sans précédent. Selon l’Agence internationale de l’Énergie (AIE), les investissements mondiaux dans l’énergie solaire pourraient atteindre des sommets vertigineux de 500 milliards d’euros d’ici 2024. Cette tendance fulgurante se confirme avec une part majoritaire des investissements destinés au solaire par rapport aux autres sources d’électricité telles que les combustibles fossiles, l’éolien, le nucléaire et les barrages.
Un avenir radieux pour le photovoltaïque
L’année dernière a vu une progression spectaculaire de 75% de la capacité des énergies renouvelables installées provenant du solaire, confirmant ainsi sa place de leader incontesté. L’AIE prévoit une augmentation significative des investissements dans les énergies propres, avec un doublement anticipé par rapport aux énergies fossiles dès cette année. Malgré des obstacles tels que des taux d’intérêt élevés entravant certains projets, notamment dans les pays en développement, l’amélioration des chaînes d’approvisionnement et la baisse des coûts des technologies propres soutiennent la croissance exponentielle de l’énergie solaire.
Les coûts des panneaux photovoltaïques ont déjà chuté de 30% en deux ans, une tendance appelée à se poursuivre avec l’augmentation des capacités de production. D’ici 2024, le monde devrait consacrer des sommes colossales de 2.000 milliards de dollars aux énergies propres, englobant le solaire, l’éolien, le nucléaire, les véhicules électriques, les réseaux et le stockage électriques, les carburants bas carbone, l’efficacité énergétique et les pompes à chaleur.
Un besoin urgent d’investissements supplémentaires
Malgré cette progression, les investissements actuels demeurent insuffisants pour atteindre les objectifs fixés lors de la COP28. L’AIE estime qu’il faudrait doubler les investissements actuels pour tripler la capacité mondiale des énergies renouvelables d’ici 2030. Une analyse des politiques énergétiques de 150 États a révélé que les projets actuels ne sont pas à la hauteur pour atteindre cet objectif crucial. Les gouvernements sont donc encouragés à renforcer leurs investissements pour atteindre les 11.000 gigawatts de capacités renouvelables nécessaires, contre les 8.000 gigawatts prévus.
Le directeur exécutif de l’AIE, Fatih Birol, souligne les déséquilibres en matière d’investissement, en particulier dans les économies émergentes et en développement, où les 300 milliards de dollars prévus en 2024 sont nettement insuffisants pour répondre à la demande croissante en énergie. Il appelle à une action plus concertée pour diriger les investissements là où ils sont le plus nécessaires.
L’enjeu crucial de la transition énergétique
Les investissements massifs dans les énergies propres sont essentiels pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et limiter le réchauffement climatique. Les scientifiques alertent que le réchauffement climatique dû aux activités humaines progresse à un rythme alarmant, mettant en péril la limite de 1,5°C fixée par l’accord de Paris de 2015. Il est impératif d’agir rapidement pour inverser cette tendance et préserver notre planète pour les générations futures.