La post-vérité : quand la réalité devient floue
La post-vérité est bien plus qu’une simple distorsion de la réalité, c’est une manipulation habile des émotions et des croyances pour influencer les foules. Dans un monde où les preuves comptent moins que les sentiments, la post-vérité prospère, alimentée par la vitesse de propagation des informations sur les réseaux sociaux.
Désormais, la vérité des faits est reléguée au second plan, laissant place à des récits accrocheurs et simplifiés qui captivent l’attention du public.
Les traits caractéristiques de la post-vérité
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- Préférence pour des versions alternatives des faits vérifiables, confortant les opinions préexistantes
- Impact des algorithmes des médias sociaux qui créent des bulles de filtres personnalisées
- Simplification excessive de la réalité au détriment de la nuance
- Dévalorisation des mots, les rendant creux et déconnectés de la réalité
Les dangers de la post-vérité pour la démocratie
En remettant en question la vérité objective et scientifique, la post-vérité ouvre la voie à la prolifération de théories du complot, de fausses nouvelles et de désinformation. Ce phénomène fragilise le débat public et la démocratie, basés sur des vérités partagées, et érode la confiance du public envers les médias et les journalistes.
Genèse du terme
La post-vérité émerge dans les années 1990 pour prendre son envol en 2016, année où elle est élue « mot de l’année » par le dictionnaire Oxford. Depuis lors, elle est régulièrement invoquée pour questionner les discours des personnalités publiques et évaluer la qualité du débat démocratique.